Le Calife Fatimide mobilise ses armées et prépare une puissante expédition ! Après une diplomatie active auprès des tribus de la région, une première armée s'avance vers la Cyrénaïque. L'attaque sans déclaration de guerre n'était cependant pas passée inaperçu et la mobilisation de dizaines de milliers d'hommes accompagnés de la déloyauté des tribus locales ont incités le pouvoir Ziride à fortifier ses places fortes côtières et notamment la cité de Cyrène.

Depuis la forteresse de Tobruk, protégeant la frontière, les Zirides ont placés des hommes qui harcèlent les armées Fatimides tandis qu'une de leurs armées tente le siège. L'absence de flotte se fait cependant rapidement ressentir, là où les Zirides ravitaillent leurs villes depuis Malte et la Sicile voisine, les Cheikhs locaux étant ravis d'effectuer de précieux bénéfices aux dépends de celui qui a vendu l'île. Face à ce harcèlement de Tobrouk, les Fatimides s'attardent durant plus de quatre mois sur la place forte avant de reprendre leur marche et de disperser leur première armée de dix mille hommes autour de trois villes de Cyrénaïque : Barqa, Cyrène et Benghazi.

A l'intérieur de la Cyrénaïque, les Banu Sulaym se révoltent et se rallient rapidement à leurs frères Suleimides. Alors que les sièges côtiers piétinent, le ravitaillement maritime continuant et les cités étant capables de tenir encore de longs mois. Le salut ne viendra cependant pas de Tunis mais bien de l'est ! L'attaque sans déclaration de guerre du Calife a attiré sur l'Egypte le courroux du puissant émir de Syrie : Tutuş. Frère de Malik Shah, il rassemble une puissante armée de vingt mille hommes et plus d'un millier de cavaliers turcs pour marcher en direction de l'Egypte.

L'armée Turque s'avance vers El-Arish où elle met le siège avec un contingent tandis que le gros de l'armée se disperse vers un objectif simple : mettre à sac l'Egypte. Ils pillent, violent, kidnappent et s'emparent de considérable richesse avant que l'importante armée Fatimide, mobilisée à l'ouest ne puisse se ressaisir et marcher vers l'est. Les généraux Fatimides abandonnent les sièges de Cyrénaïque pour se regrouper et marcher vers l'est, après des regroupements difficiles et des difficultés de mobilisation, ils parviennent à forte cadence à atteindre leurs territoires orientaux.

Les Fatimides sont en butte à la mobilité des cavaliers turcs pendant de longues semaines avant de parvenir à les repousser grâce à la mobilisation de leurs propres émirs ! A la fin de l'année, les Fatimides sont parvenus à se regrouper à l'est tandis que les Turcs ont sécurisés les places fortes du Sinaï. L'absence d'offensive turque laisse sous-entendre que Tutuş est ouvert à la négociation.